Battements
Entrée libre
David Christoffel, Jean-Michel Espitallier : poètes
Kasper T. Toeplitz : musicien compositeur
Poésie sonore, concerts
Le feedback a toujours raison : Proposée par le poète et compositeur David Christoffel, cette performance questionne la voix médiatisée dans sa capacité à brouiller son propre message. Une fantaisie post-comportementaliste pour voix parlée, vocodeur, talkbox et filtrages divers et variés.
C’est quoi la guerre sinon tuer des gens : Faisant alterner sur écran ou au micro paroles et descriptions de crimes de guerre, Jean-Michel Espitallier exhibe l’insoutenable banalité du mal. À la basse et derrière ses machines, Kasper T. Toeplitz emboutit ou surligne ces paroles au gré des constructions sonores.
photographies : Sébastien Legan / DR / DR
En partenariat avec les Bibliothèques-Médiathèques de Metz et l’association Fragment.
Intervenants
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Christoffel Davidpoète
David Christoffel est poète et compositeur, homme de radio et docteur en musicologie de l’EHESS.
Ancien chroniqueur pour France Musique, il est correspondant musical pour Espace 2 (RTS) et produit le programme Metaclassique diffusé sur une centaine de radios associatives.
Il enseigne à l’ENS d’Ulm, à Telecom Paris, au CNSMDP et dans diverses universités (Sorbonne, Paris-8, Tours, Evry). -
Jean-Michel Espitallierpoète
Jean-Michel Espitallier est écrivain, poète, musicien.
Il est l’auteur d’une vingtaine de livres et a codirigé la revue Java (1989-2006).
Il travaille sur plusieurs projets multimédias, parfois comme batteur, notamment avec la chorégraphe Valeria Giuga, le bassiste Kasper Toeplitz et le duo Kristoff.K.Roll (dont le double CD World is a Blues est paru en 2022).
On lui doit deux livres, qui sont aujourd’hui des classiques, sur la poésie contemporaine : une anthologie, Pièces détachées (nouvelle édition, Pocket, 2011), et un essai, Caisse à outils – un panorama de la poésie française aujourd’hui (nouvelle édition, Pocket, 2013).
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Kasper T. Toeplitzmusicien
Au delà des frontières des musiques contemporaines ou non académiques, Kasper T. Toeplitz compose et interprète une musique électronique qui se construit sur le bruit – noise music.
Au début de son parcours atypique, il joue de la basse électrique dans un répertoire classique de l’instrument (rock-punk) et par ailleurs compose des pièces contemporaines ancrées dans le vingtième siècle. Ses références sont alors Scelsi, Ligeti, Penderecki puis Nono, Stockhausen et Xenakis.
Ses premières œuvres sont instrumentales et vocales, un opéra, J’irai vers le nord, j’irai vers la nuit polaire (lauréat du concours Opéra Autrement/Acanthes au Festival d’Avignon 1989), une symphonie, Lhow (1990, Premier prix du Concours international de composition pour orchestre de Besançon).
De nombreux prix suivent : la Bourse Léonard de Vinci en 1992 qui le mène à San Francisco et le prix Villa Médicis hors les murs à New York en 1993. Il reçoit plusieurs commandes d’État, notamment pour Ephémérides, NoiseVille et Siyahi (1995 et 1996), bénéficie d’une bourse d’écriture à l’Opéra de Montpellier (1996-1997) et d’une bourse de la Villa Kujoyama pour résider six mois au Japon.
À partir de 1998, il introduit l’électronique dans son travail. Il expérimente dans les studios de recherches d’institutions telles que le GMEM, le GRM, l’Ircam, Art Zoyd.
Il crée Sleaze Art, orchestre de guitares et basses électriques, où l’ordinateur va prendre peu à peu une place prépondérante aussi bien lors du travail de composition que comme véritable instrument live.
Avec son instrument, la basse, transformée en BassComputer, prototype de basse électronique pour le jeu avec transformation en temps réel, il crée de nombreuses pièces solistes parmi lesquelles Demonology #11, Lärmesmitte (2006).
En 2007, il fonde l’ensemble d’ordinateurs KERNEL, moteur nécessaire pour interpréter ses longues structures sonores, qui se consacre au problème de l’écriture et de l’interprétation d’une musique d’ensemble pour ordinateurs.