
© Valérie Sonnier
Violaine Lochu
Les notions de transformation et de transposition sont au cœur du travail de Violaine Lochu. Sa pratique artistique, qui se déploie entre les champs de l’art contemporain, de la musique expérimentale et de la poésie sonore, crée des passerelles entre les époques, les milieux, les cultures savantes et populaires. Ses projets commencent par une phase d’immersion dans un milieu spécifique, au sein duquel elle collecte différents éléments sonores, narratifs et visuels (enregistrements, notes). À partir de ce matériau, elle crée, par collage, recomposition, réinvention, des performances et des installations ou interagissent sons, vidéos, sculptures et dessins.
Les mondes fictionnels qu’elle invente dans ses installations performées se déploient selon leur propre logique, et font dans le même temps écho à notre monde contemporain et aux questions qui le (nous) travaillent. À partir de ces questions, Violaine Lochu interroge et subvertit les oppositions classiques – rêve / réalité, vrai / faux, féminin / masculin, science / magie… –, cherche à créer de nouveaux récits.
Les notions de mise en relation, de collectif et de soin sont au centre de ce travail, nourri de rencontres humaines (babil des bébés dans Babel Babel, parole divinatoire d’une voyante dans Madame V., mémoire collective des habitants d’une ville dans Mémoire Palace) ou non-humaines (chant des oiseaux de Laponie dans Hybird, intelligence artificielle dans E.V.E, monde minéral dans Vestiges de Roncevaux…), de lectures (anthropologie, sociologie, psychanalyse, science-fiction, contes, mythologie…), et de collaborations multiples (musiciens, chorégraphes, circassiens, artistes visuels, chercheurs en sciences humaines…).
Lauréate du prix Aware 2018 et du prix de la performance 2017 du Salon de la Jeune Création, elle a performé entre autres au Centre Pompidou, au Palais de Tokyo, lors de Parade for FIAC 2017, au Jeu de Paume, aux festivals Playground à Leuven (Belgique), Ars Poetica à Bratislava (Slovaquie), Performative à l’Aquila (Italie), à la galerie Quadrum à Lisbonne (Portugal), au Centre à Cotonou (Bénin), au Kunstverein de Munich (Allemagne), au Centre d’Art Contemporain de Genève (Suisse), au théâtre le 4e art de Tunis… Son travail a été exposé lors de nombreuses expositions collectives notamment à la Philharmonie (Musicanimale, 2022) au MAC Lyon (Storytelling, 2019), MAC VAL (Tous de Sangs Mêlés, 2017), au Ferenczi museumi centrum en Hongrie (Reconstructing Eden, 2018), au Centre à Cotonou au Bénin (Awoli, 2021), à la Galerie GAMU à Prague en République Tchèque (Desire of changes, 2019) au Centre d’art Bétonsalon et à la Justina M. Barnicke Gallery à Toronto au Canada (Something more than a succesion of notes, 2013). La Villa Arson à Nice, le FRAC MECA Aquitaine à Bordeaux, le Musée National Pablo Picasso de Vallauris, Carpintarias de Sao Lazzaro à Lisbonne (Portugal), l’Institut Français de Cotonou (Bénin), la galerie Analix Forever à Genève (Suisse), la galerie Dohyang Lee à Paris ainsi que les Centres d’Art Contemporain La Traverse à Alfortville et Albert Chanot à Clamart ont accueilli ses solo ou duo shows.